À propos du trafic illicite des biens culturels

Chaque jour, quelque part dans le monde, un objet est volé ou pillé dans le but d’être vendu illégalement sur le marché. Au cours des 30 dernières années, le trafic illicite d’œuvres d’art et de biens culturels est devenu un problème majeur.

Ce phénomène cause d’importants dommages au patrimoine matériel, en particulier dans certaines régions du monde où les vols et les pillages sont monnaie courante. Le pillage est plus intense dans les pays qui possèdent un riche patrimoine culturel et archéologique mais manquent de moyens adaptés pour protéger leurs ressources culturelles. Ces nations sont souvent appelées les pays source, par opposition aux pays de marché où les objets illégalement acquis sont supposément vendus.
 
Mais le trafic illicite ne se limite pas aux régions en développement ; des pays en Europe ou en Amérique du Nord souffrent également d’un nombre croissant de vols et d’excavations illégales de sites archéologiques, perdant ainsi de précieux objets qui sont ensuite transférés sur le marché légal ou illégal. D’autre part, les changements actuels de l’économie mondiale ont transformé des zones autrefois considérées comme pays sources, en pays de marché en croissance.
 

Qu’il affecte des pays développés ou émergents, le trafic illicite entraîne la perte irréparable de biens culturels ayant une grande valeur historique et scientifique.
 
Le trafic illicite des biens culturels est une des activités criminelles transnationales les plus importantes et les plus lucratives. Il s’agit d’un crime international qui dépasse les frontières, car les objets volés sont souvent déplacés d’un pays à l’autre.
 
Le trafic illicite d’œuvres d’art est motivé par trois principaux facteurs:

En même temps, il génère d’importants profits avec des risques minimes pour les criminels impliqués, qui opèrent souvent au sein de réseaux en lien avec d’autres activités criminelles.
 
Lutter contre le trafic illicite est devenu un réel défi, qui nécessite une implication sur le long terme, ainsi que des actions de coopération et le développement d’outils efficaces, en plus des instruments visant à mieux contrôler le marché de l’art et les frontières.